Idéologie
Avant de présenter la cité de Minervapolis. Il est nécessaire d'éclairer le lecteur au sujet des idées sur lesquelles elle s'appuie. Etant une pure construction rationnelle, il est, en effet indispensable de raisonner sur des concepts philosohpiques pour aboutir à un résultat satisfaisant. Tout comme Euclide qui se base sur des axiomes1 pour concevoir sa géométrie, Minervapolis repose également sur des principes ou des paradigmes pour développement son modèle.
Sommes-nous dans le meilleur des mondes possibles ?
Si nous répondions par l'affirmative à cette intérogation, il serait dangereux de vouloir une autre société différente. Les organisations sacrales concidèrent tout changement comme une offense aux dieux qui ne manqueront pas de se venger. L'évolution est proscrite pour assurer la périnnité du groupe. Comme Candide2, nous pourrions être confrontés, jour après jour, aux pires maux de notre société : crimes et guerres les plus sordides, crises sociales et économiques les plus dures en passant par les iniquités dans les décisions prises par les hommes politiques, ou bien encore à des fonctionnaires concussionnaires qui dilapident l'argent public. Les qualificatifs ne manquent pas. Ces mots se trouvent toujours dans les dictionnaires. Le mal est parmi nous mais il ne pourrait être autrement, nous serions incapables d'agir sur lui. Nous vivrions alors dans le meilleur des mondes possibles. Le mal serait inhérent à notre société. Sans lui, il ne peut y avoir de bien. Il serait présent pour le mieux. Pour concevoir l'univers, Dieu n'aurait pas eu d'autres choix. On peut s'en désoler mais puisqu'il ne peut y avoir un monde supérieur, nous ne pouvons que l'accepter comme un moindre mal.
On pourrait s'y accomoder ! Espérer que le mal restera loin de nos vies pour vaquer tranquillement à nos occupations. Pourtant, à travers l'Histoire, nous pouvons voir que le sort des hommes s'améliore : les ouviers du XXI\( ^e \) siècle ont des meilleures conditions de travail que les ouvriers du XIX\( ^e \) siècle ; un malade de l'époque contemporaire a plus de chance de guérir que ses aieux de l'époque médiéviale ; la famine a disparu de nombreuses régions ainsi que les autres fléaux qui enlevèrent la vie de tant d'hommes. On constate donc une évolution sur le plan temporel mais nous pouvons voir également aujourd'hui des pays avec des niveaux de vie plus élevés que d'autres. La sagesse dira alors qu'il est possible de diminuer les maux de notre société. L'homme peut intervenir sur le destin de l'humanité. Pour y arriver, en bons jardiniers, « il faut cultiver notre jardin »3. Corollaire ! Si l'homme peut influencer le monde voire le perfectionner, il peut également le dégrader à travers de mauvaises lois faites par lui-même4.
Nous considérons donc qu'il est possible de modifier, changer la société dans le but de l'améliorer. Ce qui implique immédiatement une autre question, comment y parvenir ?
Comment rendre une organisation humaine meilleure ?
Il est plus simple de s'accorder sur les problèmes que sur les solutions. La pensée de gauche voit dans l'inégalité une injustice. Celle de droite y voit un juste ordre des choses.
Propositions non démontrées. Principe évident qui n'a pas besoin d'une démonstration.
Personnage principal du conte philosophique de Voltaire Candide ou l'Optimisme. Voltaire y caricature la théodicée de Leibniz.
Conclusion de Candide dans le conte précité.
Ce constat qu'il est possible de changer les normes sociales en vigueur, sans s'attirer un chatiment divin, a été formulé par les penseurs grecs, notamment les sophistes, qui ont pris conscience qu'il existait une différence nette entre les cités du monde méditerranéen. Puisque l'homme est le même partout mais que les lois sont différentes entre les cités, il est possible pour une organisation sociale de vivre sous d'autres lois et remettre en cause ses coutumes.